L'Allier

De sa source, le ruisseau descend rapidement une forêt de hêtres au pied de laquelle il s’assagit, déjà petite rivière, avant de traverser La Bastide-Puylaurent. La truite y est de petite taille, et agile. La pêche au toc, au vairon ou à la larve naturelle, à la surprise, y sont pratiquées majoritairement. Toutefois, on ne peut exclure, dans la partie basse de ce parcours, la pêche au lancer, à l’ultra-léger ou à la mouche sèche pour les amateurs de petits cours d’eau et de pêche à courte distance.

Parcours intermédiaire

À partir de La Bastide-Puylaurent, à l’amont de laquelle l’Allier n’est qu’un petit cours d’eau confidentiel, la rivière prend quelque ampleur, la vallée s’élargissant. Jusqu’à Langogne, 20 km plus bas, ses eaux parfaitement transparentes s’écoulent dans une alternance répétée de zones calmes et de rapides, au coeur d’un lit creusé dans le granit et qui laisse apercevoir, par endroits, des coulées basaltiques, premiers témoins de l’entrée de l’Allier dans une zone d’ancienne activité volcanique.

À partir de La Bastide-Puylaurent, l’ensemble des techniques de pêche en eaux vives peut être utilisé : pêche au toc, au ver et aux larves, à la longue coulée, pour la truite et l’ombre ; pêche aux leurres artificiels, au vairon manié pour la truite.

Les berges, en grande partie dégagées, permettent la pratique de la pêche à la mouche pour les débutants qui, un peu plus confirmés, pourront tenter de leurrer les ombres, présents à partir du hameau de Rogleton, en aval de La Bastide.

Parcours aval

Peu après la sortie de Langogne, exactement au confluent avec le Donozau, qui tient lieu de déversoir du Barrage de Naussac, l’Allier qui est désormais une rivière pleinement épanouie, s’engage au sein de gorges sauvages et tout autant magnifiques. Par endroits, enserré dans un lit étroit, son caractère devient furieux en période de fortes eaux. Pêcher dans les Gorges de l’Allier est une aventure qu’il convient de goûter à sa juste valeur, riche en découvertes mais non sans risques pour le pêcheur isolé ; prudence et sagesse donc ! A l’instar de la zone intermédiaire, l’ensemble des pêches à la truite et à l’ombre sont utilisables. La limpidité de l’eau permet au pêcheur à la mouche de tenter les gros ombres, grâce à la technique de la nymphe “à vue” ou “au fil”.
Le pêcheur au vairon manié, avide d’émotions, peut se consacrer à la pêche des grosses truites, dans les multiples et profondes fosses qui jalonnent le cours de la rivière.

Le Chapeauroux

Objet d’un chapitre à part, deux autres affluents lozériens de l’Allier, bien différents l’un de l’autre, méritent d’être mentionnés ici : le Langouyrou, cours d’eau rapide et cristallin descendu de la forêt de Mercoire, qui épouse l’Allier à Langogne, et l’Ance, petite rivière typique de la Margeride qui rejoint le Val d’Allier, au coeur des grandes gorges.